• C'est la fête nationale en France, j'ai failli l'oublier. J'ai passé le Cebreiro, sommet porte d'entrée (ou de sortie) en Galice, même si, à 1298 m d'altitude, ce n'est pas le point culminant du chemin. On passe notamment par l'Alto do Poio à 1337 m. Mais j'avais prévu d'être avancé un peu plus loin aujourd'hui.

    Hier, j'ai fait une étape imprévue. Entre Triacastela et Sarria, il y a deux chemins possibles, soit le chemin direct, soit un détour important par Samos où il y a une abbaye bénédictine. Cette abbaye accueille les pèlerins, mais ça n'est intéressant que si on arrive là en fin d'étape. Partant de Sarria, je voulais donc prendre le chemin direct et aller 9 kms au-delà de Triacastela. Sauf que, si la bifurcation est bien clairement indiquée dans le sens vers Santiago, elle ne l'est pas du tout. Finalement je me suis retrouvé sur le chemin de Samos sans m'en rendre compte et sans le vouloir! Arrivant là-bas vers 11h, je me suis rendu au monastère pour visiter au moins l'église, voire assister éventuellement à un office. Eglise fermée. Visite payante. A l'accueil, je suis tombé sur un moine qui n'entendait ni l'anglais, ni le français, et je n'ai pas réussi à savoir les heures des offices, ni si on pouvait y assister. J'ai passé mon chemin. Finalement, je me suis retrouvé à faire étape à Triacastela, où il y avait une messe des pèlerins à 18 h. Pas de bénédiction pour eux, mais une longue prière à Saint Jacques à la fin, dont je n'ai pas compris le premier mot.

    De Triacastela au Cebreiro, 22 kms environ, peut-être même un peu plus car je n'ai pas toujours trouvé facilement mon chemin et donc j'ai fait des essais et erreurs. Au Cebreiro, il y a une magnifique petite église qui fut érigée par Géraud d'Aurillac (saint ou bienheureux, je crois). Il y a une messe à 19h. Mais j'ai renoncé à la messe, car je ne voulais pas faire étape au Cebreiro car c'est devenu trop commercial et trop touristique. Je suis donc descendu deux kilomètres plus loin, au hameau suivant, où j'ai trouvé un albergue. Du coup, j'ai quitté en principe la Galice pour entrer dans le Bierzo. Le Bierzo est une petite région administrativement rattachée à la région de Castille et Léon, mais qui se revendique galicienne et réclame depuis longtemps son rattachement ou son autonomie. Je trouverai demain ou après-demain ses vignes réputées.

    En chemin beaucoup d'arrêts avec des pèlerins qui, en me croisant, veulent discuter autour de mon retour, du carrix, de mon expérience à Santiago et au Finisterre. Surtout des français et des anglo-saxons ou anglophones. Les espagnols s'en foutent. Quelquefois, ils ne me remarquent même pas.


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  • Je fais étape à Sarria. J'ai dépassé la borne des 100 kms depuis Santiago, et même celle des 110. Je viens de me rendre compte que je peux passer le Cebreiro, point culminant et frontière de la Galice, après-demain.

    Le matin, le temps est souvent couvert et assez frais pour marcher, jusqu'à 11 heures. Mais après 12-13 heures, il vaut mieux ne plus trop traîner longtemps sur les chemins.

    La messe dominicale anticipée à Portomarin, c'était à 20 h 30. Une demie heure, chants et homélie (c'est encore ça le plus long) compris. Bénédiction des pèlerins à la fin. C'est d'ailleurs le cas dans toutes les paroisses où j'ai été le soir sur ce Camino Francès. Dans certains endroits on fait venir les pèlerins devant et même dans le chœur, mais pas ici.


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  • C'est la Saint Benoît, et on m'a souhaité ma fête en tant que "bénédictin". Mais je ne le suis plus officiellement depuis longtemps. En attendant je souhaite bonne fête à mon neveu Benoît.

    J'étais parti pour musarder un peu car je comptais faire hier Arzua-Melide, 14,6 kms et aujourd'hui Melide_ Palas de Rei, 14,9 kms. Mais finalement j'ai fait les deux dans la même journée hier: 29,5 kms. Le temps était couvert et relativement frais toute la matinée, le chemin était facile,  j'étais en forme et j'étais à Melide avant 11 heures. J'ai trouvé que c'était ridicule d'en rester là. Du coup aujourd'hui j'ai avancé jusqu'à Portomarin: 25,1 kms. Je vois que je vais pouvoir avancer un peu plus vite sur ce Camino Frances. Le chemin, c'est du gâteau par rapport à ce que j'ai connu avant en Espagne ...mais je ne suis pas encore arrivé au Cebreiro!

    J'ai croisé aujourd'hui plusieurs français, seul ou en couple, pour un petit bout de discussion à chaque fois, au sujet du carrix, au sujet du retour et au sujet du chemin de chacun. Chacun justement a le sien à faire et on ne reste pas longtemps, mais en 5 minutes on se dit plein de choses.


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  • Depuis deux jours, je remonte donc le Camino Francès "à l'envers". Je croise donc tous les autres pèlerins. Je n'en n'ai pas rencontré un seul sur le chemin qui fasse comme moi. Pourtant le responsable de l'albergue où j'ai dormi la nuit dernière m'a assuré que nous étions six dans ce cas dans le gîte. Mais c'est un établissement d'au moins 60 places et je ne suis pas allé interviewer tout le monde. J'espère rencontrer bientôt d'autres "retournants".

    J'ai "rencontré" par contre aujourd'hui mon premier autre "carrix". Une dame française faisant le chemin avec son mari qui, lui, porte son sac. C'était un carrix à deux roues, plus petites que la mienne". Sinon, tout le reste était pareil.


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  • Je suis revenu à Santiago. Je ne vais pas y traîner. Je pense que je vais repartir dès demain matin. Il se dessine de plus en plus clairement que je vais revenir par le Camino Frances. Un pèlerin français qui est dans le même albergue que moi et qui arrête là m'a passé son "miam miam dodo" de ce chemin, dont il n'a plus besoin. Cela me suffira amplement comme guide. Mon expérience du retour de Fisterra m'a montré que c'est assez facile de trouver son chemin en sens inverse, entre les bornes jacquaires avec les coquilles, le balisage du retour en flèches bleues plus ou moins fréquentes, le flèches jaunes qu'on trouve à l'envers, et surtout les pèlerins qui arrivent en sens inverse, et qui seront encore beaucoup plus nombreux sur le Frances que sur le chemin de Fisterra.

    Je vais aller tout à l'heure à la messe des pèlerins de 19h30, puis casser la croûte, puis dormir.


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