• En terminant mon étape d'aujourd'hui, en passant le pont sur la ria de Ribadeo, je suis passé en Galice.

    Mais je dois encore un peu vous parler des Asturies. Hier soir j'étais à La Caridad, en castillan (espagnol), A Carida en langue asturienne, La Charité, je suppose, en français. J'avais en effet omis jusqu'à présent de vous dire qu'en Asturies, la plupart des noms de lieux et autres indications sont souvent donnés en langue asturienne uniquement. Les panneaux routiers qui ont le malheur d'être en castillan sont souvent barbouillés. L'albergue de peregrinos, auberge des pèlerins en espagnol, où j'étais hier, était indiquée "Pousada de pelegrios". Cela ne me dérange pas: ne connaissant pas beaucoup l'une ou l'autre langue, je devine plus ou moins les deux. Je pense qu'en Galice, je vais rencontrer la même chose, et je ne sais pas si le gallego (galicien) et l'asturien sont vraiment différents. C'était quand même plus compliqué en Pays basque.

    J'ai pu lire dans la presse locale que, suite aux dernières élections, les Asturies sont passées au centre-gauche, avec une coalition entre le PSOE, Izquierda Unida (Gauche Unie) et Ciudadanos (nouvelle formation du centre). Une coalition d'où est exclue Podemos qui a pourtant eu pas mal d'élus. Ces derniers se sont tout de même particulièrement fait remarquer lors de la séance inaugurale où s'élisait le président (ou gouverneur?), notamment en faisant leurs interventions en langue asturienne.

    Le temps semble avoir fait le même effet sur mon tendon d'Achille gauche que l'emplâtre médicamenteux que me suggérait Martine. Mais je me suis souvenu aussi que j'avais une boîte d'ibuprofène en comprimés dans ma petite pharmacie et j'en ai pris. Hier j'ai fait dans les trente kilomètres et je n'ai pas eu de problème.


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  • Je suis arrivé à Luarca, jolie petite ville avec son port de pêche, ses activités de marée, ses petites plages. Je pense qu'il ne me reste plus que deux jours en Asturies et plus beaucoup plus de 200 kms avant Santiago.

     


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  • Je viens de comprendre mon erreur. On est le 16 et non le 18!


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  • En écrivant la date dans le titre, je me souviens que c'est une date historique, celle d'un certain appel. 75 ans si je compte bien. Je ne sais pas s'il y a eu des choses en France autour de ça. Je n'en n'ai pas eu d'échos dans mes sources d'information.

    Je suis arrivé à Cadavedo, petit bourg mais avec une usine, une grande scierie qui transforme des bouts de tronc de 3-4m, de résineux apparemment, en madriers et planches de toutes sortes. Un camion avec une griffe décharge à vitesse grand V son chargement sur un tablier et ça semble aller directement sur une chaîne. Et un autre camion vient d'arriver et attend pour prendre le relais. J'ai ça devant les yeux dans le bar où je vous écris. Oui, je ne vous l'ai pas encore dit, mais souvent pour avoir la wifi, je dois aller dans un bar, et ça me coûte une bière à chaque fois.

    Hier j'étais à Soto de Luiña, autre bourg rural. Deux journées de marche plutôt champêtres. Mais avec beaucoup de descentes et de montées assez raides dans les bois. Les Asturies, ce n'est pas spécialement plat, même pas au bord de la mer.

    Le deuxième camion a commencé à se décharger. Le contenu du premier a été avalé par l'usine.

     


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  • Vendredi je me suis contenté d'arriver en centre ville de Gijón, d'y trouver une pension et d'en profiter pour faire des courses et visiter un peu. C'est à la fois une station balnéaire, un port de plaisance, un port de commerce et une ville industrielle. D'est en ouest, on a d'abord une grande plage, puis une pointe rocheuse à laquelle s'adosse la vieille ville, assez jolie, puis le port de plaisance, puis une autre plage, puis le port de commerce et la zone industrielle.

    Hier je suis venu de Gijón à Avilès. Avilès est un port de pêche, largement le plus important des Asturies, mais aussi un port de commerce et une ville industrielle avec notamment de la sidérurgie (Arcelor Mittal). Cela donne une étape en sandwich. On commence par une longue sortie de ville et traversée de zone industrielle (Pour l'anecdote, dans cette sortie de Gijón, il y a une station-service qui s'appelle "L'Estrella de Qatar", "L'étoile du Qatar"! J'ai relevé le gazole à 1,15 et le 95 à 1,27. Vous pouvez comparer avec les prix actuels en France). Puis on a un parcours agréable dans la campagne. Le chemin nous fait monter de quasiment le niveau de la mer à près de 300 m d'altitude pour soit disant voir le dolmen (ça se dit aussi comme ça en espagnol) de San Pablo mais il n'est pas sur le chemin. A un moment une pancarte l'indique à gauche, mais sans dire la distance et ça semble un peu loin, si bien qu'on n'y va pas. Mais le chemin là-haut est agréable. On termine ensuite par une interminable zone industrielle (il y a aussi une grosse usine d'engrais) pour arriver à Avilès ...dont la vieille ville est magnifique, mais il faut y arriver. A l'albergue (gîte d'étape), nous avons fait une expérience particulière. J'avais juste eu le temps d'arriver, de me doucher et de me poser un peu. Un violent orage a éclaté avec une forte précipitation. L'eau ne s'évacuait pas assez vite. L'albergue est en contrebas de la rue. Tout d'un coup il a été inondé. On a eu juste le temps de mettre les affaires à l'abri en haut des lits. Il y a eu jusqu'à 30-40 cm d'eau dans le dortoir. Il a fallu écoper. A 18 h 30, toute l'eau était évacuée. Au moment de se coucher c'était sec. Finalement j'ai passé une bonne nuit et les autres aussi je crois. J'ai pu aller à la messe à 20 h. J'ai pu aussi acheter deux nouvelles paires de chaussettes de marche. Celles que j'avais depuis le début de mon périple commençaient à être bien usées et même trouées.

    Aujourd'hui, j'ai marché jusqu'à San Estéban, petit port à l'embouchure du Rio Nalón. Etape beaucoup plus dans la nature. C'est agréable de marcher à travers les forêts d'eucalyptus, mais c'est une catastrophe écologique pour l'Espagne. Ils poussent très vite mais pompent un maximum d'eau dans les nappes. En plus, ça doit être très inflammable en cas d'incendie. Et j'ai l'impression que ça se resème tout seul. L'introduction de cette essence a été une erreur monstrueuse. Le Padre Ernesto nous en avait parlé à Güemes.


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