• Dimanche (fête de la Sainte Trinité pour ceux que ça intéresse). Je me suis payé deux messes du dimanche, une hier soir à 20h à Islares où je faisais étape, un peu bâclée par le curé qui venait déjà d'en dire une à 19h dans un village où j'avais fait mon pique-nique du midi. Une autre en arrivant à  Laredo à midi, plus solennelle, un peu trop, où il n'y avait que la chorale qui chantait ...laquelle a été applaudie à la fin! Laredo, ville balnéaire, trop balnéaire.

    Je suis arrivé aujourd'hui à Santona (encore un tilde que je ne peux pas écrire). Ah si j'ai trouvé! Santoña donc. A deux tiers de chemin entre Bilbao et Santander. Je goûte la Cantabrie, même si je dois reconnaître que j'ai fait beaucoup de route depuis deux jours pour éviter des détours charmants qui montent et qui descendent, qui seraient plus difficiles pour mon carrix et pour mon corps, et plus longs. Mais sur la route, même nationale,  il n'y a presque pas de voitures car parallèle à une autoroute où sont toutes les voitures. Mais tout ça reste près de la mer et pas loin de la montagne non plus, avec des belles vues.

    Depuis trois jours il fait beau, et même de plus en plus beau, mais pas encore trop chaud.


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  • Je vous avais laissé à Mendata et aujourd'hui je suis arrivé à Pobena (normalement il y a un tilde sur le n, mais mon clavier français ne sait pas faire ça). Entre temps je suis passé par des hauts et des bas et je ne vous ai pas fait de "rapport". Je refais donc le flash-back.

    Mardi 26, j'ai fait ma courte étape prévue pour arriver à l'albergue de Eskerika, petit hameau isolée en plein bois et pleine montagne. Gîte monté chez lui par Inaki (là encore un tilde) qui a fait le chemin et qui est très serviable pour les pèlerins. Etape reposante, et j'espérais que ma tendinite était en voie de guérison.

    Mais le lendemain j'étais obligé de faire les 24 ou 25 kms pour arriver à Bilbao, car le gîte intermédiaire de Lezama n'ouvre que le 1er juin! Je pensais pouvoir trouver un hébergement en auberge de jeunesse à l'entrée de la ville puis un autre le lendemain en albergue de pèlerins à l'autre bout de la ville et juste me contenter de la traverser en visitant dans la journée. Mais ça ne s'est pas passé comme ça car  ce que j'ai essayé était complet ou trop cher. J'ai finalement traversé presque toute la ville pour trouver un hébergement genre auberge de jeunesse à prix abordable. J'ai donc fait encore plus de kilomètres que prévu. Et j'ai été stressé par la grande ville et la tendinite s'est réveillée. Et j'étais découragé.

    Si bien qu'hier je me suis extirpé de là vite fait. Je pensais ne faire que les 15 kms jusqu'à Sestao où mon guide m'indiquait une pension à bas coût, mais elle est fermée depuis un certain temps. Si bien que j'ai du faire les 19 kms jusqu'à Portugalete ...où l'albergue de pèlerins n'ouvre qu'en juillet et août! Mais où j'ai pu trouver une pension à prix abordable. Je crois que les gens d'ici n'ont pas encore compris le chemin et les pèlerins.

    Aujourd'hui journée de semi-vacances. Je n'ai fait que 13 kms pour arriver à Pobena, et retrouver la plage et le bord de mer. C'est un bourg qui fait partie de la commune de Pobena-Muskiz. C'est comme Combrit-Sainte Marine: Pobena est au bord de la mer et Muskiz plus à l'intérieur des terres. C'est aussi le dernier village du Pays Basque avant d'entrer en Cantabrie. Et j'avoue que je n'en suis pas mécontent car quand ce n'est pas les chemins boueux qui montent et descendent fort dans les bois, c'est la grande ville et les banlieues industrielles, les zones commerciales et les autoroutes ou routes à grande circulation. Maintenant ça doit être plus calme et plus sur le littoral.

    Depuis hier la tendinite semble à nouveau se résorber à coup de baume Saint-Bernard, de granules d'arnica homéopathique et d'eau bue en quantité. Et j'ai retrouvé le moral.

    Je suis arrivé tranquillement ici à 11h, il est 12h30 et je dois attendre 15h que le gîte s'ouvre. C'est un gîte qui a bonne réputation avec accueil sympa par des hospitaliers de l'association jacquaire de Biscaye.


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  • Je suis à Mendata, un petit bourg basque perché au sommet d'une montagne, avec une grande église fermée, un fronton mur à gauche avec des petites tribunes accolées au mur d'enceinte de l'église, assez peu de maisons, mais un bar-restaurant qui fait aussi "albergue" (gîte) de pèlerins.

    Depuis deux jours, on a quitté la côte pour rentrer un peu plus à l'intérieur des terres et prendre une ligne plus directe vers Bilbao. Mais c'est encore beaucoup plus dur que sur la côte, avec des chemins boueux dans les bois et beaucoup de dénivelés très forts, si bien qu'avec d'autres, j'ai fini par prendre la route car j'ai vu que les deux options étaient balisées. Depuis deux jours aussi, deux jours et demi en fait, début de tendinite, qui ne s'empire pas mais qui ne s'améliore pas non plus. Du coup j'essaie de raccourcir mes étapes. Hier impossible de raccourcir l'étape difficile de 22kms: aucun bourg entre le départ et l'arrivée! Aujourd'hui 18,6 kms. C'est pourquoi je suis arrivé dans ce bourg improbable de Mendata. Mais il y a aussi d'autres pèlerins, surtout pèlerines, qui ont fait la même chose, alors que la plupart ont normalement fait l'étape normale jusqu'à Gernika (Guernica, que l'Histoire sombre du XXeme siècle a malheureusement rendu célèbre). Demain je me contenterai de 15 kms. On verra ensuite l'évolution. J'espère que ça va s'arranger.


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  • Arrivé à Deba, petit port basque. Très belle église, paraît-il, mais tout à l'heure elle était fermée. Peut-être ce sera possible de la visiter un peu avant la messe du samedi soir, qui a lieu à 19h, ce qui est relativement tôt pour l'Espagne. Je participerai à cette messe de Pentecôte dans l'assemblée, en concélébrant "in pectore". D'ailleurs ça risque d'être en basque, au moins en partie sinon complètement.

    Demain ce sera le 35eme anniversiare de mon ordination comme prêtre de la Mission de France, par le regretté Mgr Gufflet qui était évêque de Limoges. J'en profite pour saluer tout spécialement Jean-François et Maxime qui ont été ordonnés en même temps que moi. Je ne sais pas encore comment je vais marquer ça.

    On m'avait dit que sur le Camino del Norte il y avait peu de monde, mais en fait si. Evidemment beaucoup moins que sur le Camino Francès, mais j'ai l'impression qu'il y en a autant que sur le GR65 en France.


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  • Le beau temps est revenu dans le nord de l'Espagne. En France aussi, je crois. Mais il fait drôlement frais pour une fin mai, et le vent est froid, et je suis au bord de la mer. Maxi 18°C.

    Désormais je suis orienté globalement plein ouest avec l'océan à droite et quasiment des montagnes à gauche. Ce soir Zarautz, une station balnéaire avec une belle plage ...orientée plein nord. Pas de baigneurs, des promeneurs et des surfeurs. A San Sebastian, qui est mieux abritée, il y avait des paddles et des canoés ou kayaks de mer.

    Le chemin monte et descend et le terrain est assez accidenté. C'est rude pour le carrix. Hier j'ai commencé à me poser des questions, mais aujourd'hui je crois que ça pourra aller.


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