• Je suis en Espagne depuis hier vers 13 heures, où je suis entré dans Irun en sortant de Hendaye. Il n'y a qu'à passer le pont Santiago sur la Bidassoa.

    Aujourd'hui j'ai atteint Saint Sébastien, San Sébastian en castillan, Donostia en basque. C'était déjà un peu le cas "côté français" mais c'est encore plus marqué "côté espagnol": toutes les pancartes et toutes les indications sont en basque, éventuellement parfois traduites en castillan. Saint Jean (de Luz ou Pied-de-Port), c'est Donibane, Saint Jacques c'est Donejakua, etc. J'apprends un peu.

    Ne m'appelez plus sur mon portable en 06 (mais vous n'en n'abusez pas). Je l'ai fermé. J'ai pris pour mon séjour en Espagne un téléphone basique avec une carte prépayée, uniquement pour les communications avec la France, car c'est tout ce dont j'ai besoin. Si  vous voulez m'appeler (si nécessaire), c'est le 00 34 654 929901. Mais il se peut que votre opérateur vous applique un surcoût.


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  • Simone me demande si j'ai changé. Oui, sûrement. J'ai déjà davantage pris conscience de ma grande propension à me compliquer l'existence. Et je réussis parfois à me la simplifier. Sinon, physiquement, de figure, j'ai pris beaucoup de couleurs, ce qui change par rapport à mon teint habituel. Mes cheveux et ma barbe poussent mais je ne crois pas que je sois vraiment résolu à aller chez le coiffeur avant mon retour.

    Ce soir, je suis à Ciboure, près de Saint-Jean-de-Luz, à la communauté des frères de Ploërmel, sur les conseils et à l'instigation de Hervé et Monique, mes hôtes du premier soir. Et on a parlé de Henri Rivoalen. J'ai les Pyrénées en face de moi.

    Suite de l'histoire du harnais: en arrivant hier à Bayonne, on m'avait assuré que le cordonnier de la galerie commerciale à l'entrée du Géant Casino était très gentil et qu'il me ferait sûrement la réparation, mais il a refusé car le matériau est trop épais et sa machine pas assez forte (en fait ces gens-là ne font que de la cordonnerie de pacotille et plein de choses à côté: clés, etc...). Heureusement, contrairement à ce qui était prévu et par un concours de circonstances dont seul Celui qui me protège a le secret, je me suis trouvé à être hébergé chez Bélem, une péruvienne qui a accueilli un temps les pèlerins à Sauveterre de Béarn sur le chemin du Puy et qui les accueille maintenant à Bayonne. Elle m'a assuré qu'elle pouvait le recoudre. Elle s'est appliquée avec du fil spécial pour les jeans et elle a fait quelque chose qui me semble plus solide. Elle m'a assuré que ça tiendrait jusqu'au bout et j'ai envie de la croire.

    Demain, je passe en Espagne, et ça fera bien des changements.

     


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  • Déception: la réparation de mon harnais n'a tenu que trois jours. Il a à nouveau craqué ce matin. Mon compagnon de ces jours, le hollandais André, avait une aiguille assez grosse et du fil. On a fait une réparation de fortune à la pause de midi. J'ai cassé l'aiguille! Il va falloir que je trouve encore une solution de réparation car ça ne va pas tenir bien longtemps.

    Arrivé à Capbreton, j'ai rejoint l'océan, et demain j'atteindrai Bayonne. Cette partie de la côte du sud des Landes, très urbanisée et touristique est vraiment moins marrante, et ce sera pareil sur la côte basque.


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  • J'avais oublié de vous raconter l'histoire du harnais de mon carrix. Déjà en arrivant à Segré (49) le 20 avril, une des sangles auxquelles on attache le chariot s'était décousu de la ceinture du harnais et l'autre ne tenait presque plus. Mireille, mon hôtesse de ce jour me l'avait recousu avec le fil ordinaire qu'elle avait et une aiguille un peu grosse. Mais ce n'était que du provisoire.

    Mardi matin, en partant de Mons, elle a lâché à nouveau et j'ai du le prendre à deux mains pour le tirer derrière moi. A l'étape à Pissos, je n'ai trouvé personne pour me le réparer, mais on m'a signalé une personne qui pourrait le faire à Labouheyre, l'étape suivante. Là, j'ai effectivement trouvé Marie-Thérèse, qui exerce le métier de tapissier-décorateur. Gentiment, elle me l'a recousue et renforcé la couture de l'autre. Elle a fait ça en 5 minutes sur sa machine à coudre spéciale avec du gros fil renforcé. Elle a passé et repassé, et vérifié tout le harnais, donc maintenant ça devrait tenir jusqu'au bout, j'espère. Et elle n'a pas voulu se faire payer.

    Je suis arrivé à Castets, c'est-à-dire que j'ai quitté en milieu d'étape la voie de Tours pour amorcer la transversale vers la voie du littoral. On était un groupe de quatre et on s'est séparés en milieu de journée. Gérard des Côtes d'Armor qui va jusqu'à Santiago et Patrick de Niort qui va jusqu'à Saint Jean Pied-de-Port ont continué la voie de Tours. Avec moi est resté André, hollandais, mais il va s'arrêter à Bayonne, où nous allons arriver lundi soir.


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  • Ascension sans messe dans le désert landais. Il aurait fallu que j'attende la messe de 11h à Labouheyre pour partir après, à midi. Ce qui est inenvisageable pour un marcheur. J'aurais eu dans ce cas la pluie dès le début (alors que j'ai quand même eu une bonne matinée) et je ne serais pas encore arrivé à l'heure qu'il est.

    Je vais aller maintenant me recueillir et prier dans l'église de Onesse-et-Laharie.

    J'avais oublié de dire que dans les Landes, il y a aussi de la bruyère sous les pins ...mais pas d'asphodèles!


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