• Je suis donc arrivé aujourd'hui à Sobrado dos Monxes (en gallego, soit: Sobrado des moines) où il y a un monastère cistercien. La porterie donne sur un premier cloître hors clôture dont les salles tout autour sont transformées en albergue de pèlerins. Le frère hôtelier, décontracté, porte une casquette vissée sur la tête, du moins dans l'exercice de ses fonctions, sans doute pas aux offices ou en communauté. L'office de Vêpres sera à 19h, Complies à 21h15 et Laudes-Eucharistie à 7h30 demain matin. Je vais me rattraper un peu du désert spirituel du Camino del Norte.

    J'ai perdu mon laguiole ce midi. J'ai tout simplement oublié de le ramasser dans mon sac après mon pique-nique. Au petit supermarché de Sobrado, j'ai trouvé ...un opinel. Ce sont deux belles productions du génie français. N'étant pas du tout un inconditionnel de l'une contre l'autre, ça me va.


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  • C'est la Saint Jean-Baptiste, une de mes fêtes. La fête du solstice d'été.

    De Baamonde à Roxica, on est montés tranquillement aujourd'hui de 400 m à 550 m d'altitude en 25 kms sans à-coups. Le chemin passe par des coins qui ressemblent aux Monts d'Arrée, mais avec 300 m d'altitude en plus. Ajoncs, bruyères, genêts, beaucoup de fougères. Il y a aussi des digitales. ce qui montre qu'on est sur le même terrain qu'en Bretagne.

    On peut s'amuser à chercher ce qu'il y a en Bretagne et pas ici. En tout cas, le chemin a côtoyé aujourd'hui deux grands et longs bâtiments d'élevage de poulets bien clôturés avec interdiction de pénétrer pour raisons sanitaires. Et ces bâtiments en cachaient peut-être d'autres derrière. Donc ça, il y a ici aussi. Pour l'instant je n'ai pas vu de gros élevages de porcs. Peut-être qu'il n'y en n'a pas. Du point de vue agricole, c'est surtout la vache laitière qui domine, basé sur un système herbe, conservée en enrubanné.

    Depuis trois jours, brouillard et léger crachin le matin. Puis ça se dégage progressivement. L'après-midi, soleil et chaleur. Il ne semble pas avoir vraiment plu en Galice depuis un bout de temps. Ce qui dément sa réputation. C'est comme en Bretagne!

    Roxica, où je suis arrivé, est un lieu-dit de deux ou trois maisons, dont celle de nos hôtes Elena et Antonio. Il me reste 77 kms, mais je compte faire ça en quatre jours. D'abord parce qu'il faut arriver doucement. Ensuite parce qu'il faut tenir compte de la difficulté du parcours et de possibilités d'hébergements. Demain il y aura à passer par le point culminant de ce chemin. Il y aura à passer (monter et descendre) trois cols à 600 m d'altitude ou plus. Donc 15 kms suffiront, la distance pour aller à Sobrado, où il y a l'albergue du monastère des Cisterciennes. Après-demain, je rejoindrai le Camino Frances à Arzua.


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  • A Baamonde, où je suis arrivé aujourd'hui, il y a une église Saint Jacques, romane ...fermée. Petite église, mais assez grande pour un petit village. Les deux petits portails ouest et sud ont chacun un petit tympan un peu ouvragé, modeste mais intéressant. Dommage qu'on ne puisse pas voir l'intérieur. A côté, il y a un calvaire avec trois croix, celle du Christ et celles des deux larrons. Les calvaires galiciens ressemblent aux calvaires bretons: le Christ sur la croix est tourné vers l'ouest, direction où le soleil se couche et le jour meurt, mais d'où il faut donc aussi attendre la résurrection. C'est pour ça qu'on va au Cap Finistère après Santiago. Sur le calvaire de Baamonde, à l'envers, tournée vers l'est, il y a Marie avec le cœur transpercé de trois flèches.

    A côté de l'église, il y a aussi une curiosité: un châtaignier qui aurait 800 ans. Son tronc est énorme, et creux. Un artiste sculpteur né ici a sculpté une tête de pèlerin sur le tronc. A l'intérieur du creux, il a reconstitué une "chapelle" à la Vierge du Rosaire qu'on vénère ici, avec une reproduction de sa statue. Dans la maison natale de cet artiste, s'est créé un musée avec, paraît-il un certain nombre de ses œuvres contemporaines, mais on ne peut pas tout faire sur le chemin. Je visiterai une autre fois ...dans une autre vie ...peut-être. Une association s'est créée localement pour s'occuper de l'entretien du châtaignier.


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  • Hier étape longue et difficile qui nous a fait monter de 30 à à 150 m d'altitude, puis redescendre à 50 m, puis remonter à nouveau jusqu'à un plateau à 450 m d'altitude. Et surtout sans beaucoup de maisons ou de villages.

    Aujourd'hui étape plus courte et plus plate. Avec pas davantage de présence humaine entre les villes de départ (Abadin) et d'arrivée (Vilalba), mais plus facile et plus agréable. Hier les chemins étaient surtout dans les eucalyptus, aujourd'hui plus dans les chênes, grands et magnifiques, les châtaigniers et un peu de pins. J'ai le sentiment que je suis entré davantage dans la Galice profonde. Demain encore étape plate, toujours à 450 m. Mais, "après dissipation des brumes matinales", la chaleur est arrivée aujourd'hui.

    J'ai appris par le commentaire de Martine que des amis français, avec qui j'ai cheminé un jour ou deux en Pays Basque, sont déjà arrivés il y a trois jours à Santiago, alors que je prévois d'y arriver dans 6 jours! Chacun son rythme.


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  • Hier soir j'ai mangé des sardines grillées. C'était ma dernière étape sur la côte. Aujourd'hui j'ai pris la direction sud-sud-ouest pour rentrer dans les terres vers Santiago: ça a monté pas mal et descendu aussi, parfois en douceur, parfois un peu plus raide. Demain ça doit monter encore un peu plus, mais pour rester davantage sur un plateau ensuite.

    En Galice, les bornes directionnelles du chemin indiquent de temps en temps la distance de Santiago au mètre près. Je suis à peu près à 160 kms.


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