• Il paraît que ce serait la chaleur en France. Ici non. Avant-hier soir à Comillas, grondements d'un orage lointain et quelques gouttes juste pour mouiller le sol. Mais ça a détraqué et rafraîchi le temps. Depuis deux jours, temps couvert, parfois brouillard, parfois crachin et pas chaud.

    Déjà samedi! Je ne vois pas passer les semaines. Et mine de rien, sans m'en rendre compte, j'ai avalé la Cantabrie et je suis arrivé aujourd'hui dans les Asturies, pays celte et pays du cidre. Ils ont ici une manière particulière de le servir en le faisant tomber de haut au bord du verre pour l'oxygéner. Mais je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir ni de le goûter. J'en ai seulement entendu parler.

    Les nouvelles de mon père ne sont pas mauvaises. Il marche un peu avec l'aide du personnel soignant. Lundi, il sort de l'hôpital et rentre en clinique pour la rééducation.

    Quant à moi j'essaie de continuer pour l'instant à faire des petites étapes. Ma tendinite se guérit mais je continue à ressentir une certaine gêne. Il ne faut pas aller trop vite.

     


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  • J'ai évité hier de vous parler de mes soucis familiaux. Etant plus rassuré maintenant, je vous en parle aujourd'hui. J'ai appris lundi soir que mon père, 92 ans, s'était cassé le col du fémur dans l'après-midi en trébuchant, je crois, sur quelque chose dans son jardin. Mardi matin l'opération s'est bien passée et je l'ai eu le soir même au téléphone et il m'a semblé bien. Je l'ai eu encore tout-à-l'heure. Il a déjà fait quelques pas ce matin dans le couloir avec assistance. Il va s'en sortir. Il a beaucoup de volonté et encore une bonne constitution pour son âge.

    Je suis arrivé aujourd'hui à Comillas, petit port, petite plage, vieille ville assez belle et animée. Le temps reste instable: lundi brouillard et crachin, mardi très beau, hier beau le matin puis couvert et un vent fort et froid l'après-midi et le soir, aujourd'hui moitié beau, moitié couvert, pas de chaleur mais température agréable.


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  • Avant-hier lundi, étape dans lieu étonnant en pleine nature: l'albergue du Padre Ernesto à Güemes. Ernesto, qui fut un temps prêtre-ouvrier, et toujours dans des enggements sociaux, tiers-mondistes, écologistes, etc., a repris la maison de ses parents et l'a restauré avec l'aide de volontaires, puis l'a agrandi, a ajouté et ajouté et ajouté toujours de nouveaux bâtiments ...pour en faire un lieu énorme où il y a plein de possibilités de couchage. La première vocation était d'être un lieu pour des jeunes. Ces activités-là ont lieu surtout en hiver. Le deuxième axe est qu'autour de ce lieu gravitent tout un tas d'initiatives et de projets en direction des pays en développement, y compris en faisant participer des détenus de l'énorme prison que l'on longe en quittant Santoña. Le troisième, l'accueil des pèlerins, a commencé il y a 16 ans quand a débarqué par hasard le premier pèlerin. Il y en a déjà eu 100 la première année et depuis la croissance d'une année sur l'autre est exponentielle. Cette maison fonctionne avec l'aide d'une centaine de bénévoles qui sont tous du coin. Ce qui m'a ému c'est que Ernesto m'a donné l'accolade à mon départ hier matin.

    Hier à Santa Cruz de Bezana, j'ai aussi fait étape dans une albergue du même esprit, de la même mouvance, tenu par la famille de Marie-Neige. Son vrai prénom est l'équivalent espagnol, mais c'est ainsi qu'elle se présente aux francophones car elle parle parfaitement le français et aime particulièrement la France, peut-être surtout la Bretagne. Il y a chez elle un drapeau breton et un autre qui combine toutes les nations celtes. Son mari, qui n'est pas particulièrement causant alors qu'elle parle pour deux, sort les alcools locaux à la fin du dîner. Enfin ce n'est pas sûr qu'il le fasse tous les soirs, mais au moins quand il y a une super ambiance comme hier soir.

    A Güemes, ils ont recensé 80 nationalités l'an dernier et les français sont en 3eme ou 4eme position en nombre. Actuellement je vois sur le chemin des russe, des hongrois, des sud-africaines, des québécoises, des allemands, des français et bien sûr des espagnols quoi sont majoritaires.

    Aujourd'hui je suis arrivé à Santillana del Mar, petite cité de caractère comme on dit en France, avec une collégiale où il faut payer pour visiter ainsi que son cloître roman, ce que je n'ai pas fait. Un palais abbatial idem. Des rues piétonnes pavées de petites pierres inégales pour faire joli, atroces pour marcher. Des hôtels, des restaurants, des magasins pour touristes, des cars de touristes et pas un seul magasin d'alimentation normal, seulement la promotion des spécialités locales. Je suis au camping dans un bungalow. C'est bien fait: il y a un groupe de bungalows mis en carré, dédiés aux pèlerins, avec un kiosque au milieu avec des bancs pour discuter. On est en dehors dans tous les sens du terme et ça nous convient finalement.


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